mardi 11 janvier 2011

Croquis, dessins et vision dans l'espace.

Nous exerçons un métier technique. Maîtriser les dessins (techniques) est donc un impératif, pour nos réalisations.
Lors d'un projet, les premiers coups de crayons sont des croquis explicatifs de nos idées, comme ce qui a été fait dans le chapitre sur les isolants phoniques (croquis des moules).

Une fois le projet plus abouti, on passe à la réalisation des plans de définitions, qui caractérisent en 2D chaque pièce réalisée. Par exemple, ce dessin d'assemblage tenon mortaise, réalisé par un installateur en première année.









Le dessin sous sa forme 3D peut, quant à lui, permettre une meilleure communication avec le client pour la validation du besoin, comme avec ses collaborateurs, pour transmettre le travail à faire.
C'est pour cette raison que nous nous sommes attardés quelques heures sur la perspective à deux points de fuite.

L'application est très réaliste dans l'agencement (dessin d'un meuble d'angle pour cuisine), comme dans le bâtiment.
Dans le cas du studio, cela nous permet d'échanger sur les méthodes de réalisation de la structure du plancher par exemple.

Prise de cote pour l'escalier

L'escalier sera à prévoir. Pour cela, il nous faut connaître les dimensions de son futur emplacement. Une des premières cotes à connaître est la hauteur à monter, que l'on appelle aussi la hauteur sol/sol.
A l'étage, le sol fini correspond au dessus des lames de parquet (qui ne sont pas encore posées, mais déjà présentes pour s'équilibrer en hygrométrie).
Au rez de chaussée, le sol fini correspond au dessous du seuil aluminium de la porte d'entrée. On fixe donc une pige sur la solive, laquelle vient jusqu'au sol. Le niveau laser fait le reste, il n'y a plus qu'à mesurer la différence pour connaître la hauteur à monter.





























En réalité, il y a eu un petit problème. Le laser, posé au sol, laissait sont trait 4 cm au-dessus du seuil. Qu'importe, il n'y avait qu'à rajouter 4 cm à la cote mesurée au bas de la pige.
L'épaisseur de la dalle chauffante sera, isolation comprise, de 12,5cm. Entre 2,5 cm de terre cuite et 4 cm de liège, notre dalle à la chaux mesurera 6 cm d'épaisseur, mais elle ne sera pas réalisée dans le cadre de notre formation (ce n'est pas au programme).






Il ne nous reste plus qu'à prendre les autres dimensions de la trémie. Rien n'est droit, vive l'ancien!
Le parallélogramme relevé n'est pas inspiré de Pythagore, rien n'est droit.
Les diagonales nous permettront de reproduire les angles au plus juste.
Une fois la prise de cote réalisée, on peut commencer la conception de l'escalier en 3D.

Descente du solivage

C'est le grand jour, tout est prêt, la poutre principale va descendre de 75cm.
Elle fait environ 200kg, il est donc hors de question de la porter à bout de bras en haut d'une échelle.

En outre, la manipulation de pièces lourdes oblige au port d'équipements de sécurité. En dehors des habituelles chaussures de sécurité, le casque est intégré à la liste.

Après un briefing, sur la méthode de travail que l'on va employer, on passe à l'action.

Il suffit d'être outillé et le tour est joué.
L'échafaudage métallique est prévu pour stocker plusieurs tonnes, il y a donc de la marge.











Le temps de laisser Benjamin préparer le mélange, et c'est Fabien qui passe à l'action pour le scellement.

On est loin du scellement chimique ou du prompt utilisé pour les tiges filetées des poteaux, c'est un béton de terre additivité à la chauxNHL 3.5.
Cela a l'avantage de laisser respirer le mur autour du bois.
En outre, on laisse de l'air entre le bout de la poutre et le fond de la réservation dans le pisé. Cela permet aussi au bois de respirer.










Derrière Fabien, on aperçoit la muraillère sur son poteau.
Elle marque le début de la trémie de l'escalier.
Le porte sera bouchée en maçonnerie à la toute fin du chantier, puisque c'est par elle qu'on accède le plus rapidement au studio actuellement.

mardi 4 janvier 2011

Le ponçage et la finition.

L'excès de neige sur les routes nous interdit de quitter l'AFPIA pour aller sur le chantier. On en profite pour prendre de l'avance sur la technologie. Au programme de cette semaine, les produits de préservation et de finition.
Il est impossible d'aborder ce sujet sans en traiter un autre, le ponçage...

Si, lorsqu'on fait un choix d'essence judicieux, on peut se passer de finition, il est habituel de poser une finition sur les pièces de bois, qui nous entourent.

Le besoin peut avoir deux origines :

Esthétique : on peut souhaiter colorer le bois à l'aide d'une peinture, d'une lasure, ou lui donner un aspect plus chaud ou plus brillant par une huile, un vernis ou une cire.

Technique : les caractéristiques naturelles de l'essence mise en œuvre sont insuffisantes par rapport à l'usage souhaité. On peut alors traiter notre bois contre les insectes ou les champignons.

Dans les deux cas, on va apporter sur notre bois, un produit, généralement liquide, qui va adhérer plus ou moins bien, selon la préparation de notre support, c'est là qu'intervient le ponçage.

Les objectifs liés à un abrasif sont divers, il peut s'agir de rectifier ou décaper une surface, de poncer pour donner un aspect régulier, d'égrener ou polir.
En fonction de l'usage, la nature des grains va évoluer.







Nous testons divers paramètres, à savoir la taille des grains utilisés, l'essence employée, et la nature du produit appliqué.
On dépose sur une surface non absorbante, une goutte d'eau et une goutte de solvant. L'eau fait"la bille"(2 gouttes), alors que le solvant s'étale et s'évapore presque instantanément (en bas à droite du bouchon). L'eau pénétrera moins facilement que le solvant à cause de sa forte tension de surface. Pour une teinte à l'eau, on peut augmenter sa pénétration en ajoutant 10% d'alcool ou d'alcali. Une teinte solvant est plus adaptée à du chêne, dont la perméabilité est moins forte que du hêtre par exemple. Une teinte à l'eau convient parfaitement pour du hêtre (fruitier), alors qu'elle teintera difficilement les fonds de pores du chêne.
Le ponçage aide à réguler cette pénétration, et sert de réservoir à la teinte, pour en uniformiser la couleur. Pour le vernis, cela augmente la surface de contact, donc l'adhérence entre le film et le bois.


Sur le chantier, après avoir blanchi les bois à l'orbitale et au tank (ponceuse bande longue portative), nous utilisons, pour les solives, de l' huile de lin.





































Pendant que la première couche d'huile sèche au soleil, on en profite pour faire une pause découverte. Au programme, découverte d'un chaulage pour boiseries intérieures, et d'une lasure à la bière.
















La peinture à l'ocre est au programme dans le chapitre sur les volets.